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Anandrynes, des fleurs délivrées du mâle

Première sortie

17 Juillet 2015 , Rédigé par Orchidée Publié dans #Vie privée

Une copine garde d’excellents souvenirs d’un petit coin de la Mayenne avec ses parents, son frère et sa sœur. Elle reprend contact, arrange le coup, et on (trois couples de nanas + Roxy) débarque le samedi 11 juillet dans un corps de ferme aménagé en gîte rural. À écouter Cat, rien n’a changé depuis sa dernière visite qui remonte à 8 ans.

La maison est superbe : une cuisine équipée, une salle de bains avec une baignoire grande comme un lit, un salon qui sent bon la campagne, où trône un piano. Personne n’y a touché de peur d’inviter la pluie. L’étage est occupé par une salle de bains avec douche et quatre chambres différenciées par la couleur. On nous donne la jaune. Le mobilier de bois typique est séduisant, mais le lit grince.

À peine installées, on part en balade ; le temps incite à la sortie. Devant le corps de ferme s’étend un grand champ qui jouxte un petit bois. Tout ça pour nous ce week-end !

Maintenant, intéressons-nous aux premiers pas de Roxy dans la nature.

Sa prime hésitation devant les hautes herbes (hautes pour un chiot de 4 mois) balayées par une brise bienfaisante est charmante. Une patte avance, puis recule pour avancer de nouveau. « J’y vais ou j’y vais pas ? »

Tordues de rire, aucune de nous n’intervient. Enfin notre boule de poils se lance à l’aventure, nous entraînant dans son sillage. On décide de la suivre afin de voir jusqu’où son audace va la mener.

D’abord, un banal petit trou dans la terre que mademoiselle Roxy se met en devoir d’élaguer. Vas-y qu’elle gratte de toutes ses petites forces, qu’elle y enfouit son museau, quand un cri retentit. Aude, la copine de Cat qui a reçu pas mal de terre sur ses chaussures, hurle de découvrir un ver de terre sur sa cheville. Notre pelleteuse à poils s’interrompt, se retourne, et dévisage la copine.

« C’est pas fini de gueuler ! Je bosse, moi. » lui balance son regard blasé.

Soudain, une petite flèche traverse notre champ de vision. Roxy l’a vue et se met en chasse. Vas-y qu’elle saute à droite puis à gauche, des jappements pour dire « Eh ! toi, on t’a pas sonné. » Le mulot arrête de courir et se contente d’un bond à chaque tentative de Roxy. Un véritable ballet ! Nouvel éclat de rire, bien sûr. Le jeu finit par la lasser, il y aura d’autres mulots dans le week-end. Car toute à ses acrobaties, la demoiselle cabot se retrouve à la lisière du bois.

Nouvelle hésitation, et une fois encore ses pensées sont aisées à deviner : « Faut que j’y aille, elles me regardent. » Nous pénétrons dans la hêtraie à sa suite. L’exploratrice lève le museau en direction de la canopée, hume un paquet d’odeurs que nous, pauvres humains, peinons à distinguer, et ne regarde plus où elle met les pattes. Glissade sur une racine, les quatre fers en l’air, roulade qui la met sur le dos, elle nous dévisage. « Ça vous fait rire ? » Oui Roxy, tu nous amuses.

Soudain on ne compte plus. Une forme se meut lentement en direction d’un fourré. La boule de poils s’approche de la boule… d’épines. Un hérisson c’est rond, pataud, ça va surtout moins vite qu’un mulot. Oui, mais un jappement nous avertit : « C’est vachement plus gros. »

Notre curieuse s’approche avec circonspection, hume l’odeur du vagabond et risque une patte. Je vous jure qu’elle ne l’a pas touché, on a soigneusement vérifié. Quoiqu’il en soit, Roxy, en petite chienne courageuse mais pas encore téméraire, court se réfugier dans les bras de ma tendre Melissa, qui bien sûr se comporte en mère exemplaire.

Quand il faut remplir sa gamelle, la garce sait venir me déranger. Pour ce qui est de la tendresse démesurée, des regards énamourés, de chanter : « Maman tu es la plus belle du monde, aucune autre à la ronde n’est plus jolie… » ma chérie gagne toujours. C’est pas juste !

Après une nuit sage, les grincements du lit auraient sans doute réveillé Roxy, cette dernière se donne en spectacle dans une nouvelle chasse aux mulots devant nous six, installées à prendre un petit-déjeuner en terrasse. Un dimanche à la campagne, aucune obligation sauf celle de planquer les aléas de la vie quotidienne encore quelques jours, on en rêvait depuis un moment.

Oh ! notre boule de poils en a eu un. Non, ce n’est pas drôle pour cette petite bête qui ne demandait rien à personne.

« Veux-tu le lâcher, Roxy ! », « Ce n’est pas rigolo », « Hep ! interdiction de le manger », « Trop tard. Pauvre mulot », « T’es fière de toi ? Oui tu l’est, ça se voit », « Ah non, tu ne viens pas m’embrasser ! »

Et voilà ! À force d’appeler Melissa « mon chaton », Roxy par mimétisme a adopté un comportement félin.

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C
Merci infiniment pour ce délicieux résumé de ce charmant weekend en Mayenne, c'est un peu comme avec les enfants, on redécouvre le monde avec d'autres yeux que les nôtres devenus si blasés avec le temps.<br /> Roxy a déjà tout compris, comment épater la galerie, comment obtenir ce qu'elle veut et sait déjà à quelle porte frapper la chippie. Je sens que cette section va beaucoup me plaire.<br /> <br /> Il serait intéressant et ludique de savoir ce que pensent nos compagnons à 4 pattes, mais qu'adviendrait-il de nous s'ils pouvaient parler ?
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